Frédérique Loutz

Castilloutz

Production MAGP / Maison Daura résidences internationales d'artistes. Région Midi-Pyrénées pour le parcours d'art contemporain en vallée du Lot, 2012.
 

3 figures à 4 mains"La série de ces 20 tableaux réalisés à 4 mains dès leur arrivée à Saint-Cirq-Lapopie, constitue le laboratoire de départ pour Frédérique Loutz et Ernesto Castillo en résidence aux Maisons Daura.

L’immédiateté du sentiment d’être là, s’attache de suite à la proximité d’André Breton et donc à la pratique surréaliste du cadavre exquis : l’un commence, l’autre continue. Les rôles s’échangent : l’écrivain dessine et le peintre propose des mots.

Il s’agit de trouver des liens nouveaux, d’initier du mouvement, de laisser jouer les accidents du visible et de la matière, de faire bégayer la réalité, de frotter des mots et des sons, de figurer jusqu’au ridicule ou au grotesque, de détourner les limites, pour dessiner le nœud, le centre, pour retrouver, dans ce brassage intempestif, le sens même de la signification et faire émerger tout un corpus d’images nouvelles.

Les paysages entrent dans le jeu : la crypte, la rivière, les graines de la glycine, la chute des étoiles et des anges. La présence de l’eau et la visiblité de la transformation du relief incitent à l’évocation du liquide : le fleuve réel et celui de l’âme, les humeurs, la bile…

Les histoires de grottes, la trinité de Loth et ses filles, Jonas et le ventre de la baleine et d’autres figures émergent : la balance, le réel et le factice, la mélancolie – mélancopia c’est aussi le couple – qui fait dire à Frédérique qu’ à deux on règle mieux les problèmes qu’on aurait pas tout seul !

Ainsi, les textes imprimés sur les cartes postales participent de cette inversion des correspondances.

Frédérique Loutz et Ernesto Castillo essaient de provoquer des malentendus pour éveiller une présence dans la procédure et dans la production. Ils déguisent des choses très reconnaissables juste pour mettre en alerte une consistance du sens. Dans cette immersion, la question de la vérité devient alors obsolète, et une histoire de chair peut débuter."

Martine Michard

Olivier Gandiva


Né en 1968 à Paris. Poète oriental, chrysogomphe, ascensionnel, spiral, transmigrant, inexorable, français, armé, écouvillonné, rabouilleur, obscur, gibbeux, giboyeux, blanchoyant, caparaçonné, troussequiné, outrepassant, stérile (au sens valéryen du terme), recoquillé, revivant, rechantant, lumineux, taponné, anagnoste, igné, anthophage, truffier, horrifié et aurifié (par Dieu), métaréactionnaire et mystique.

Sites : Poésies publiées sur le site de la revue Passage d'encres, 2006.
 
Chroniques sur le festival de musiques et de danses improvisées R de choc parues sur le site de Jazz à Paris, 2009.
 

Revue : Le temps des mouches d'après un conte de Claude Mathieu, Info Yoga, N° 56, février-mars 2006.
 

Anthologie : Cirse à feuilles lancéolées, poème publié dans l'anthologie de Jean-Luc Favre et Matthias Vincenot, Les nouveaux poètes français et francophones, Les Lettres du Temps, Jean-Pierre Huguet Éditeur, 2004 .
 

À paraître : Album de lunes (poésies et dessins).

Stéphanie Sautenet


Après des études aux Beaux-arts, j’ai décidé de me consacrer à mes recherches personnelles en imaginant une écriture visuelle et onirique à travers le collage et la réalisation de « liber mutus ».J’ai ensuite élargi ce questionnement de l’être par l’art en étudiant « l’art et thérapie » au sein de l’institut de Jean-Pierre Klein. Professionnellement, cet enseignement m’a permise d’accompagner des personnes en souffrance dans leur propre cheminement plastique et symbolique.
Depuis, ma création personnelle est essentiellement axée sur le dessin.
Le dessin :
J’appréhende le dessin comme un aveugle l’espace, la matière, l’univers labyrinthique, en me tenant à mon crayon comme à un bâton. Un aveugle, qui, à l’image de Tirésias dans un rituel « prophétique », tenterait de transcrire le champ visuel que sourd toute son intériorité.
L’outil, le « stylet », tel un prolongement de la main ou une hybridation du corps, fait écho selon moi au caducée d’Hermès, ce dieu psychopompe. Chaque dessin est la trace de ce voyage entre le monde des vivants et des morts, entre Eros et Thanatos, le Réel et le Symbolique.
L’art et la mort sont à mon sens inextricablement liés. Comme le soutenait Jean Genet en observant les sculptures de Giacometti, « l’œuvre n’est pas destinée aux générations enfants » ; « toute œuvre d’art (…) doit avec une patience infinie, depuis les moments de son élaboration, descendre les millénaires, rejoindre s’il se peut l’immémoriale nuit peuplée de morts… » !
Toute image, tout dessin est un masque, une fenêtre ouverte sur la mort.

Ss


Ssoleil

Ssoleil à l'Arrivage

Yves Tenret


Né en Belgique, ayant vécu longtemps en Suisse, parisien de fait, Yves Tenret est un écrivain dérangeant. Auteur de deux romans à La Différence (Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste et Maman), il a collaboré avec l’écrivain-dessinateur Frédéric Pajak, l’artiste Stéphane Magnin et le vidéaste Loïc Conanski. En 2008, les architectes Berger&Berger lui ont commandé une série de récits fantastiques, à partir de leur projet « The Prophecy », dans le cadre de leur résidence au 104 à Paris, fictions qui furent interprétées en public, pendant une semaine, par le comédien Émilien Tessier.


les ouvrages de cet auteur :

Portrait de l’artiste en révolté
Maman
Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste